Information Covid 19 et impact
sur les cabinets dentaires
Le 31 décembre 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a été informée par les autorités chinoises d’un épisode de cas groupés de pneumonies dans la ville de Wuhan. Le 9 janvier 2020, un nouveau virus émergent a été identifié par l’OMS comme étant responsable de ces cas groupés. Il s’agit d’un coronavirus, dénommé par l’OMS SARS-CoV-2 le 11 février 2020.
Le 12 mars 2020, l’OMS déclare officiellement le statut de pandémie concernant le coronavirus SARS-CoV-2.
Les 12 et 14 mars 2020, des mesures ont été prises par le gouvernement, notamment la fermeture jusqu’à nouvel ordre de tous les établissements scolaires et des établissements « non indispensables » recevant du public. La France est en stade 3 de l’épidémie depuis le 14 mars 2020 et des mesures de confinement de la population ont été prises à partir du 17 mars 2020.
Le 16 mars 2020, le Conseil National de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes a demandé à l’ensemble des praticiens de fermer les cabinets dentaires de ville afin de limiter la propagation du virus.
En cette période difficile, notre rôle à tous est de protéger nos patient, notre personnel, nos proches et nous-même. C’est par la rigueur de tous que nous parviendrons à lutter. Le virus covid-19 est particulièrement contagieux et, comme vous le savez, nos cabinets sont des zones particulièrement à risque.
Au stade 3 de l’épidémie, le virus circule sur l’ensemble du territoire. Tous les patients sont considérés comme potentiellement infectés par le SARS-CoV-2 et tout patient symptomatique (toux + fièvre) est considéré comme COVID-19 jusqu’à preuve du contraire ;
Le virus se transmet soit directement par projection de gouttelettes contaminées lors d’une toux ou d’un éternuement, soit indirectement par contact via une surface inerte contaminée → mains → muqueuses. Il y a donc une nécessité de prévention de type « contact » et de type « gouttelettes » ;
Certains patients présentent des formes non ou très peu symptomatiques qui peuvent passer inaperçues (notamment les enfants).
Problématiques pour la profession
L’utilisation de certains matériels (rotatifs, ultra-sons…) génèrent des aérosols (air + eau à haute pression) ;
Sous l’effet de la pression les aérosols projetés dans la cavité buccale se contaminent (sang, salive, aérosols pulmonaires) et sont projetés en dehors de la cavité buccale. De nombreux gestes de soins dentaires produisent des aérosols contaminés par divers virus
L’aérosolisation des gouttelettes de salive contamine l’espace de soins (fauteuil, surfaces de travail, sol…)
Certaines urgences bucco-dentaires, notamment les urgences douloureuses (pulpite aiguë irréversible…) nécessitent un acte thérapeutique urgent utilisant ces matériels pour soulager le patient ;
Le praticien ne doit, ni par lui-même, ni par son environnement professionnel devenir un vecteur de transmission.
De par la proximité immédiate et nécessaire avec la cavité orale, le chirurgien-dentiste est fortement exposé aux gouttelettes de salive et à leur aérosolisation.
Gestion des urgences dentaires
Autant que possible, nous avons l’obligation de gérer à distance les urgences bucco-dentaires relatives, (c’est-à-dire ne nécessitant pas un acte thérapeutique immédiat) : téléconsultation, conseil médical, envoi d’une ordonnance par courriel… ;
Seules les urgences nécessitant un acte thérapeutique urgent (pulpite aiguë irréversible, traumatologie, hémorragie…) sont prise en charge par un cabinet dentaire de garde désigné par le conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes du Bas-Rhin et disposant des équipements de protection individuels (EPI) nécessaires (masque FFP2 , lunettes de protection, charlotte, surblouse à manches longues, gants à usage unique)
De ce fait, une dent qui casse, une carie asymptomatique, un descellement de couronne, … ne pourront pas être pris en charge par les cabinets de garde.
Objectifs pour la profession
Préserver la santé des patients, notamment ceux à risque de complications graves ;
Préserver la santé de tous les personnels travaillant dans les cabinets dentaires ;
Assurer la régulation et la prise en charge des soins d’urgence (pour ne surcharger ni le SAMU – Centre 15, ni les cabinets de médecine générale, ni les services d’urgences) ;
Limiter la diffusion massive du virus et ainsi éviter une saturation du système de santé par dépassement des capacités d’hospitalisation.